Exposition Promostyl - 5 passage Thiéré Paris 11ème

L’exposition se poursuit ici 
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J’étais en cinquième, à l’Ecole alsacienne, avec Francis Taïeb. Dans la cour, devant le canon de 75 rappelant le sacrifice français de la Grande Guerre, nous jouions au football. Déjà taillé comme un athlète grec, il était le meilleur.

Un jour, nous, les trente élèves de latin et de français de Madame Grelet, nous découvrîmes, stupéfaits, que Francis était aussi un poète. On nous avait demandé d’écrire un poème d’inspiration personnelle. A la surprise générale, Francis obtint la meilleure note et la publication de son poème dans Sang Neuf, la revue de l’Ecole. Il avait fait l’éloge de son frigidaire.

Des décennies plus tard, chez le photographe Taïeb, je retrouverai le poète Francis. L’éloge s’était élargi à la féminité toute entière. Féminité des femmes, féminité de la Méditerranée, féminité de la Seine et des rues de Paris.

Francis Taïeb, en vrai amoureux des femmes, les sublime comme personne. Une gaieté contagieuse émane de ses clichés. Même quand il photographie les rues en clair-obscur, les petits métiers ou les femmes qui sortent la nuit, Taïeb ne se départit jamais de son humour et de sa gaieté. C’est ainsi qu’il est si bien parvenu à fixer les fruits de son activité poétique qui, inconsciemment, s’est poursuivie sans interruption depuis sa classe de cinquième…

Renaud Girard, grand reporter au Figaro.  

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Francis Taieb devient photographe après sa rencontre à Paris en 1980 avec Guy Bourdin qui lui apprend la mise en scène, le cadrage, l'éclairage ou plus simplement, à regarder.
Publiées par le magazine Vogue France ses photos de mode, de stylistes et créateurs parisiens lui permettent des réalisations éditoriales et publicitaires.
Des personnalités et artistes du monde de la musique sensibles à l'impact de ses publications sollicitent son regard pour de nouvelles identités dans leurs campagnes de communication.
Au cours des années 90 d'anonymes travailleurs des rues, des coursiers passent de leurs vespas dans son studio, sans lunettes et sans casques… leurs visages sur ses images apparaissent comme ceux des stars de cinémas. Ce sujet  en Noir et Blanc est devenu une exposition photographique itinérante.